Vendredi 18 mars 2016 à 8:39

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Jeudi 10 avril 2014 à 15:32

Mon appareil photo est mort, paix à son âme.

Samedi 15 décembre 2012 à 12:17

 Ne meurt pas petit blog, je ne suis pas encore prête =)

Mardi 1er février 2011 à 14:11

J'ai du prendre la décision de t'aider à partir et Dieu que c'est dur !

Au revoir ma petite gnougnoute, mon petit raton !

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Tu me manques ma Kishi !

Jeudi 18 mars 2010 à 19:19

C'est un jour froid, le sol est dur comme de la pierre.

Dehors, il fait déjà sombre, bientôt il ferra noir, une nuit d'hiver sans lune, sans lumière.

Le souper est fini, maman a quelque chose à nous dire, ce n'est pas facile, pour elle comme pour nous. Marie-Lise a eu les résultats de son examen, c'est à nous maintenant d'apprendre. Maman commence, elle tourne autour du pot, comme chaque fois, et puis la nouvelle tombe, Tumeur au cerveau...

C'est dur, très dur.

Je m'effondre sur la table, mouille la nappe en toile cirée.

Avec sa maladie, pouvait-on réellement s'attendre à mieux ? Je ne pense pas mais à chaque annonce de son avancement, c'est la même histoire, le coeur se serre, les yeux se mouillent, la table aussi.

Je ne veux pas rester pleurer là, devant eux.

Je dis à maman que je sors, elle me dit qu'il fait nuit, je lui dis que je reviendrais vite, elle n'a pas le choix. Elle me dit de prendre une lampe de poche, je lui dis que je prend mon fantôme bleu, tendre illusion.

Je passe une veste, attrape mon petit fantôme lumineux.

Je sors, il fait froid mais j'ai chaud.

Je marche, mes jambes marchent seules, après tout, elles connaissent la route aussi bien que moi. Chaque trous, chaque flaques gelées sont mémorisées, depuis le temps que je marche par là.

Je marche vite, je suis pressée d'y arriver, pressée de dire et de pleurer.

Me voila devant la clôture, je passe facilement en-dessous, j'ai l'habitude.

J'appelle.

J'appelle.

Et elle arrive, le plus vite qu'elle peut sur ce sol gelé. J'avance vers elle.

Nous nous retrouvons comme de vieilles amies. C'est ce qu'elle est pour moi, pour elle je ne sais pas.

Elle approche son nez chaud de ma figure, elle sent les larmes, elle sent que je suis triste. Elle avance d'un pas encore et pose sa grande tête sur mon ventre, me laisse enfouir mon visage dans sa crinière.

Mes doigts s'emmêlent dans ses crins, je la caresse, elle est douce, elle est chaude.

Je pleure, je pleure, que c'est bon. Je lui raconte, je lui raconte tout, je n'ai pas besoin de dire, elle sait, elle sent. C'est ce qu'il y a de merveilleux avec elle, pleurer sans devoir donner le pourquoi, raconter sans dire et savoir qu'elle comprend, pas l'histoire, bien sur, mais le sentiment.

Les larmes roulent sur ses crins comme roulent des perles de rêves brisés sur un filain d'araignée. Doucement je me calme, les larmes aussi, appaisées par cette présence bienveillante.

Je me redresse doucement, elle décolle sa tête tout aussi doucement.

Elle approche son nez de ma figure, souffle un air chaud sur mes larmes gelées, c'est comme si elle voulait les sécher, sécher le reste de ma tristesse avec ce souffle. C'est impossible, on séche des larmes mais on ne sèche pas la tristesse, elle ne le sait pas. Seul le geste compte.

Mes mains aussi sont gelées, je commence à avoir un peu froid.

Elle prend délicatement mes doigts entre ses lèvres, il fait chaud dans sa bouche. Je n'ai pas peur, j'ai confiance en elle, une confiance, dans cette nuit noire, complètement aveugle.

Je retire mes doigts, lui fait un rapide calin.

Il est l'heure de rentrer, je rallume le fantôme bleu, il n'éclaire que ma main mais ce n'est pas pour moi que je l'ai pris.

Je prends ta grosse tête entre mes bras, m'approche de ton oreille et murmure " Merci Griotte" .

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J'écris le passé au présent, parce que pour moi tu es toujours là, bien présente dans ma mémoire et dans mon coeur. Ca fait deux ans, déjà, que tu m'as quittée.

Ma tête est pleine de tes souvenirs mais dans mon coeur, tu as laissé un vide.

Ce vide a aspiré l'équitation, je n'ai plus envie de monter, de faire un box, de courir de pâture en pâture,... Mais il me manque quelque chose, le contact avec les chevaux, ça, ça me manque. Mais j'ai peur tu sais, peur de m'investir dans cette relation, comme je l'ai fait avec toi et que du jour au lendemain, je me retrouve seule à pleurer ma tristesse sans personne pour souffler sur mes larmes.

Parfois, je ressens, en touchant un autre cheval un sentiment de connexion et d'apaisement, je sais qu'avec lui je pourrais reconstruire, rebâtir sur mes ruines une relation mais, tu sais, j'ai peur.


Ce contact me manque mais ce qui me manque le plus, c'est toi Griotte, mon unique, mon ange !

Tu manques à ma vie, tu manques à mon coeur.

Je t'aime tu sais et je tiens aujourd'hui à te dire...


Merci Griotte.

 


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